Coeurir s’attache à disséquer nos coeurs de coureurs et de futurs coureurs, à comprendre de quoi et de qui ces derniers sont faits afin de rendre à la course à pied sa splendeur oubliée et parfois même insoupçonnée.
Coeurir, c’est un éloge des gens qui courent et de ceux qui ne courent pas encore
Coeurir n’est pas une injonction à courir, mais une invitation à s’y intéresser.
Pourquoi ce livre ?
Autrice – Manon Barré Tzortzaki
Manon Barré est une jeune autrice férue de courses à pied…mais qui ne l’a pas toujours été ! Elle a apprivoisé la course, au fil du temps, pour en faire une alliée de son quotidien, de ses engagements, de sa passion. C’est cette passion et ce lien ténu qui la rattache à ce sport qu’elle évoque dans un récit à la fois réflexif, drôle, philosophique et inspirant.
D’aussi loin que je me souvienne, avant de commencer à courir, j’ai toujours détesté ça. Transpirer, se salir, souffrir : très peu pour moi. Et puis un jour, j’ai chaussé mes baskets, juste pour voir ce que ça faisait que de courir en dehors d’un cours d’EPS, sans la contrainte de la consigne à respecter. Je voulais courir sous mon impulsion à moi, juste moi. Dire que j’ai aimé ça serait mentir, mais j’y suis pourtant retournée, inlassablement et parfois même à reculons… et cela fait quinze ans que ça dure. C’est ce je-ne-sais-quoi qui nous lie à la course à pied une fois qu’on y a goûté – et même quand on ne s’y est jamais essayé – que j’explore dans Cœurir. Car la course à pied ne nous laisse pas indifférents, jamais. On l’aime, on la déteste, mais on ne l’ignore pas. Voir des gens courir nous fait envie ou nous rebute : nous avons toujours une opinion sur l’acte de courir et c’est en cela que ce dernier est fantastique. C’est le politique pour qui l’on vote, en qui l’on croit et qui nous déçoit parfois ; et c’est celui que l’on pense menteur et incompétent, et qui nous surprend pourtant. Oui, courir est le président de tous les sports, car dans bien des sports on court, et c’est aussi en courant que l’on met souvent un pied dans le monde du sport et que l’on bifurque de l’un à l’autre avec agilité.
Témoignages 👇🏻
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⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
“Cœurir, c’est comme avoir une discussion au sommet avec un ami après une longue montée – on rit, on transpire, et on parle de la vie.”
Simon, 35 ans
⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
« Un bon moment qui m’a redonné envie de courir ! «
Laurence, 56 ans
⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
« Léger et divertissant, je me suis laissé embarquer comme sur les sentiers, ça fait du bien ! »
Christine, 41 ans
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🧐 Coeurir ?
Coeurir, c’est un mot inventé. C’est normal que vous vous y repreniez à deux fois, à trois ou plus pour le lire et le comprendre.
Coeurir, c’est la contraction du nom coeur et du verbe courir. Cela signifie courir avec le coeur et avoir à coeur de courir. Un joli mot pour parler de quelque chose de subtil que l’on ne peut palper (à l’image du mot grec meraki qui signifie faire quelque chose avec âme, créativité ou amour ; mettre de sa personne dans son travail ; aimer ce que l’on fait et le faire bien).
Parce que courir n’est pas que la mise en action du corps, c’est aussi un acte du coeur.
Coeurir, c’est un projet féminin porté par Amélie Breuil, graphiste et directrice artistique ; Manuella Feuillet, photographe ; et moi-même, Manon Barré Tzortzaki, rédactrice indépendante et nouvellement autrice via la publication de cet ouvrage que j’espère être le premier d’une longue liste.
À qui s’adresse ce livre ?
- Les passionnés de trail qui veulent se reconnaître dans des histoires authentiques.
- Les débutants qui ont besoin d’une vision rafraîchissante et moins compétitive du running.
- Les proches des coureurs, curieux de comprendre ce que leur partenaire trouve de si passionnant.
- Les amateurs de réflexions philosophiques qui aiment explorer des sujets sous un nouvel angle.
Format : 277 pages d’histoires, de réflexions et de chroniques.
Structure : 23 chapitres mêlant anecdotes, pensées philosophiques, et humour.
Extrait du livre
Chapitre 4 – Petits désagréments et futiles mésaventures de la plus haute importance
Personne ne nous en avait avertis (certainement par souci d’amabilité, merci bien), et pourtant, être coureur revient à nous exposer de notre plein gré à de nombreux imprévus, pas toujours agréables à vivre, avouons-le ! Parce que l’autodérision est un trait de caractère qui nous définit plutôt bien, nous vous proposons un tour d’horizon des petitsdésagréments et des futiles mésaventures auxquelles nous sommes plus ou moins régulièrement confrontés au cours de nos humbles carrières de sportifs. Et si vous parcourez ce livre par simple curiosité, ne prenez pas vos jambes à votre cou à la lecture de ce chapitre. Considérez-le plutôt comme une préparation mentale aux aléas de la course à pied, auxquels il est toutefois, et fort heureusement, amplement possible de survivre. Aussi, lorsque l’un d’eux viendra ponctuer l’une de vos sorties en plein-air, vous pourrez vous autoriser à pester une seconde, avant de relativiser à la pensée des lignes qui suivent. Après tout, vous ne pourrez pas dire que nous ne vous avions pas prévenus !
Les phlyctènes (“les quoi ?”)
Admirez donc la grâce avec laquelle nous avons attisé votre curiosité en usant de l’appellation scientifique d’un terme que vous ne connaissez en réalité que trop bien — pour en avoir fait les frais à de (trop) nombreuses reprises et à votre plus grand désarroi — et dont la simple évocation vous procure des sueurs froides. Nous avons nommé les ampoules ! “Ah, saperlipopette, nous passions pourtant un bon moment !”. Vous avez raison, ce n’est vraiment pas sympa de notre part. Mais les ampoules étant un point commun à de nombreux sportifs, il aurait été tout à fait malhonnête de notre part de prétendre qu’elles n’existent pas… La preuve en est, elles sont présentes dans nos conversations lorsqu’on cherche à connaître le remède miracle qu’utilisent nos compagnons d’entraînement pour les éviter, ou mieux, les éradiquer. Elles sont également la raison pour laquelle les traileurs et les traileuses sont amenés à exposer — sous les yeux choqués des enfants innocents
la vision d’horreur de leurs pieds cloqués lors d’un arrêt express à un ravitaillement pour changer de baskets. Elles représentent aussi le principal tue-l’amour qu’utilisent inconsciemment les coureurs quand ils étalent leurs pieds meurtris sur le tableau de bord d’une voiture après une compétition. La légende ne dit d’ailleurs pas que le conducteur s’empresse d’ouvrir discrètement sa fenêtre à la vue et à l’odeur des monstres jumeaux… Mais on ne sait que trop bien que cette fine brise venant subtilement rafraîchir l’intérieur du véhicule est en réalité une question de vie ou de mort. Oui, oui, un air irrespirable peut tuer plus d’une personne dans un habitacle clos.
La phlyctène, dont le nom sonne étrangement comme celui d’une créature maléfique de la mythologie grecque, est une véritable plaie. À tel point que l’on en vient à jalouser celles et ceux qui parviennent à y échapper. La raison pour laquelle ces extraterrestres ont été épargnés par les dieux de la course à pied n’a d’ailleurs pas encore été établie… À moins qu’ils ne soient justement les dieux de la course à pied en personne ? #scoop
“Attends, j’ai un caillou dans ma chaussure !”
S’il nous fallait nommer un élément capable de déclencher nos foudres, c’est bien le caillou dans la chaussure qui nous viendrait à l’esprit en premier lieu. En effet, quand on sait toute la préparation que requiert la mise en place d’une chaussure, imaginer la retirer entièrement n’est pas la pensée la plus agréable qui puisse traverser notre esprit. Et si vous croyez que nous exagérons, voyez plutôt. Tout d’abord, il nous faut nous crémer les pieds pour éviter les phlyctènes. Puis enfiler nos chaussettes en veillant à ne pas former de plis, toujours dans l’optique d’une guerre menée contre les ampoules. Et enfin, lacer nos chaussures au millimètre près, à la fois pour ne pas comprimer nos pieds et pour que nos baskets ne se fassent pas la malle au contact d’une mare de boue ou lorsque quelqu’un bute malencontreusement contre nos talons.
Oui, tout ça. Nous vous avions pourtant prévenus que chausser une paire de baskets était un véritable programme en soi.
Aussi, lorsqu’un caillou se fait sentir sous notre pied, c’est tout naturellement que nous soufflons bruyamment (histoire de partager notre agacement avec la Terre entière) à la simple idée d’ôter notre chaussure (et de l’enfiler de nouveau par la suite). Surtout qu’une fois celle-ci retirée, ledit caillou juge souvent le moment opportun pour entamer une partie de cache-cache. Naïfs que nous sommes, nous songeons bêtement qu’il doit être tombé lorsque nous avons enlevé notre chaussure. Que nenni ! Ne vous fiez pas aux apparences. Il est là, toujours là. Tapi dans un sombre recoin. À ricaner derrière une languette ou le long de votre semelle, blagueur qu’il est ! Il ne vous reste maintenant plus qu’à re-retirer votre chaussure et à re-repartir à la recherche du bougre (et ce petit jeu peut durer un certain temps, sinon ce ne serait pas drôle). Ainsi, si vous n’étiez pas encore au courant, vous savez désormais pourquoi le petit caillou dans la chaussure est la bête noire du coureur et vient même, sur l’échelle de l’énervement et de la patience qui s’effrite, titiller l’épillet. Mais si, vous savez, ce petit épi qui se loge partout où il peut s’accrocher, qui vous chatouille, vous pique et vous démange les pieds, et que vous avezmille difficultés à retrouver dans les limbes de vos chaussures. Vous trouvez ce chapitre ennuyeux à mourir ? Tant mieux. Vous avez désormais une petite idée de l’état d’esprit qui est le nôtre lorsque ce type de désagrément se présente à nous tandis que nous nous en passerions pourtant bien.
Pourquoi cela vous concerne ?
Ce livre n’est pas juste un livre – c’est une lettre d’amour à la course à pied. Si vous avez déjà ressenti le battement de votre cœur lors d’un trail, ou le réconfort d’un groupe de coureurs à vos côtés, ce projet est fait pour vous. Car oui, après tout, on court partout. Mais prend on vraiment le temps de comprendre pourquoi ? Pour ressentir son corps, pour maigrir, pour s’évader du quotidien, pour rencontrer du monde… Oui, on a tous une raison de courir. Et ce livre, c’est un recueil, un univers celui de l’autrice, qui nous propulse avec humour et contagion sur un chemin doux et savoureux où l’on se remémore le pourquoi du comment, une madeleine de Proust efficace pour courir de nouveau après cet amour de la course.
Un hymne à la course à pied et à toutes celles et ceux qui s’y sont essayés, s’y essayent encore ou s’y essayeront un jour.
Fructueusement ou non.
Pourquoi Outdoor Editions ?
Cœurir n’aurait jamais vu le jour sans le soutien d’Outdoor Éditions. Je me rappelle avoir envoyé mon manuscrit à Joël Doux, en juillet 2023. Dix minutes après que mon mail soit parti, mon téléphone sonne. C’est un numéro que je ne connais pas. Je décroche. “Bonjour, je viens de recevoir votre manuscrit. Votre travail m’intéresse”. Notre collaboration s’est ficelée aussi rapidement que cela ; sincère et solide, à l’instar d’un double nœud grâce auquel on scelle avec conviction une paire de baskets. C’était une évidence. C’était écrit (ce qui est un comble pour une fille qui écrit et un éditeur qui écrit, lui aussi, en plus d’être notamment à la tête du famous magazine Trails Endurance et du non moins connu bookzine Forrest). Bref, je suis infiniment reconnaissante à Joël et à son équipe de m’avoir fait confiance et de m’accompagner dans la publication de mon tout premier livre. Je souhaite à toutes celles et ceux qui entreprennent et qui mettent leur cœur sur la table d’être conseillés, écoutés et compris comme je l’ai été.