TRAILS ENDURANCE 103

L’INTERVIEW
Dawa Sherpa
Confessions d’avant JO

LE PORTRAIT
Anna Frost

LE MAG
Le Sky Running

HONG KONG
Perle d’Orient

COURSES
– OXYRACE
– FONT ROMEU
– TRANSMARTINIQUE
– SOLUKHUMBU TRAIL

SAINTELYON
Cori la surprise

RAID
Les Mondiaux au Costa-Rica

CONSEILS
– Planifier sa saison
– Les limites de l’Ultra
– L’importance des protéines

ET AUSSI
Focus
Actus Trail
Actus Raid
Coups de coeur
Globe Trailer
Décryptage

EDITO #103 :

A l’heure où vous lirez ces lignes, le rideau sera tombé sur Sotchi et des J.O. d’hiver qui n’auront pas manqué d’être controversés, comme peut l’être le fameux esprit olympique sur lequel on est bien forcé d’avoir quelques doutes, même si nous sommes les premiers à respecter les athlètes et leur quête de performance. Dans cette ambiance, il est toujours un peu rassurant de discuter avec Dawa Sherpa. Le trailer-skieur Népalais incarne bien cet esprit, et sa participation symbolique à l’épreuve de ski de fond  donne un vent de fraîcheur sur le sport, même si les « petits » pays sont confinés aux épreuves de 15 km, histoire de ne pas gêner les meilleurs quand ils seront rattrapés dans la boucle par les plus rapides… Cette notion évoque bien l’enjeu de l’événement, la notion de show autant que l’importance qui est donnée aujourd’hui au sport de haut-niveau. 
Le trail-running – nous le répétons assez souvent dans nos colonnes – est quant à lui à la frontière. Celle du haut-niveau et de l’esprit participatif. Du professionnalisme et de l’amateurisme. Les primes sont arrivées (pour les meilleurs), les teams de marques se sont structurés (pour et avec les meilleurs), les circuits se labellisent. Ici le Trail Tour National « made in » FFA, là, le nouveau Ultra Trail World Tour dessiné autour du globe, de Hong Kong au désert marocain en passant par le Japon ou la Nouvelle Zélande, ou encore le circuit Sky Running et son active « Fédération » internationale qui ne cesse de se développer. Cantonnée à ses débuts à une visibilité restreinte, et le seul fait de spécialistes de la pente raide au pied montagnard, ce dernier circuit veut gagner en notoriété, et s’en donne les moyens. Moult « fédérations » ont éclos dans les nations où la course en montagne est une tradition, et depuis cette année, des circuits nationaux ont fleuri un peu partout. En France, l’association française de sky running s’est appuyée sur des trails réputés pour proposer un nouveau circuit. L’objectif avoué : séduire la masse des pratiquants, prouver que ce n’est pas une discipline extrême. Intention louable. Pas sûr néanmoins que le pratiquant lambda soit sensible à ces changements de « label ». Courir le Ventoux ou le Mont Blanc, qu’il soit labellisé « Sky Running » ou pas, reste avant tout un défi et un plaisir personnel, davantage qu’un sentiment d’appartenir à une quelconque « famille » labellisée. 
A la rédaction, nous regarderons évidemment avec intérêt l’évolution de ces différents circuits. Avec un seul souhait : que le soutien et les initiatives de ces fédérations, qu’elles soient reconnues ou non, et de leurs partenaires, n’élude pas l’essentiel ; à savoir que le succès du trail est toujours passé par la participation de masse, et populaire. Et qu’il est toujours dangereux de traiter différemment l’Elite, et le « gros » du peloton.
La Rédaction.